Un Schéma départemental de 800 M€ pour sécuriser l’eau potable en Haute-Garonne d’ici 2030
Mardi 26 janvier, les élus du Département de la Haute-Garonne ont approuvé le Schéma Départemental d’Alimentation en Eau Potable (SDAEP 31).
Ce schéma, réalisé à l’initiative du Conseil départemental, en concertation avec les communes et les groupements de communes, doit permettre de garantir une eau potable de bonne qualité pour tous d’ici 2030, à l’échelon de la Haute-Garonne.
L’alimentation en eau potable constitue un enjeu majeur pour le département. Comme l’a montré le projet de territoire Garon’Amont, piloté par le Conseil départemental, la ressource en eau dépend essentiellement des eaux de surface. La croissance démographique accroit les besoins et le dérèglement climatique perturbe l’écoulement régulier des eaux et accentue sa rareté et sa qualité en période estivale.
Le Schéma Départemental d’Alimentation en Eau Potable répond à cinq grands enjeux à l’horizon 2030 :
– un fort risque de déficit en eau potable pour 10% de la population,
– une dépendance à des ressources superficielles dans un contexte climatique aggravant pour les étiages (débits plus faibles des rivières et donc une qualité de l’eau brute moins bonne qui engendrera des coûts supplémentaires de traitement avec pour conséquence une augmentation du prix de l’eau pour l’usager),
– des réserves d’eau trop peu nombreuses avec un risque de défaillance de la distribution de l’eau potable,
– une connaissance du réseau peu développée en zone rurale entraînant des difficultés pour le renouvellement des canalisations,
– un renouvellement insuffisant des canalisations avec pour conséquence des taux de fuite élevés.
Il définit un programme pluriannuel de travaux qui s’élève à environ 800 M€ sur les dix ans à venir, dont presque 50 % seront consacrés au renouvellement des réseaux, afin de lutter contre les fuites.
Le Conseil départemental, qui a fait de la préservation de la ressource eau une priorité pour le territoire, accompagne chaque année les collectivités rurales de moins de 8 000 habitants, compétentes pour l’alimentation en eau potable. En 2020, la collectivité a mobilisé un budget de 3,6 M€ pour des travaux d’amélioration et de sécurisation d’eau potable.