Sébastien Vincini réagit au vote de la Commission européenne d’autorisation de l’utilisation du glyphosate dans l’Union européenne pour 10 ans

« La décision de la Commission Européenne de renouveler l’autorisation du glyphosate pour 10 ans est un coup dur pour la protection de l’environnement et la santé de nos concitoyens.

C’est un mauvais signal, un non-sens environnemental.
Je le répète, la France aurait dû porter le combat de l’interdiction avec force.

Cette autorisation fait suite à l’avis remis par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en juillet dernier, indiquant que « l’évaluation de l’impact du glyphosate sur la santé humaine, la santé animale et l’environnement n’a pas identifié de domaine de préoccupation critique ».

De nombreuses études scientifiques ont mis en garde les responsables politiques sur cette question depuis de nombreuses années. Et nous ne les écoutons pas, comme pour l’emballement climatique.

Je rappelle aussi que le président de la République s’est lui-même engagé en 2017, lors de son élection, à interdire totalement l’utilisation de cet herbicide en France « dans les trois ans », soit en 2021, avant de se rétracter en 2019 avouant que cette promesse n’était pas tenable dans ce délai.

En Haute-Garonne, le Conseil départemental défend depuis plus de dix ans un modèle agricole durable, en accompagnant les agriculteurs vers des méthodes de culture et d’élevage saines pour la planète et pour le consommateur, tout en préservant leur viabilité économique.

L’utilisation du glyphosate doit impérativement faire l’objet de nouvelles études communes entre les différents organismes pour une évaluation fiable et complète, qui garantirait à tous les Européens la souveraineté et la sécurité alimentaire qui leur revient.

La protection de l’environnement et de la santé de nos concitoyens doit être la priorité numéro un des responsables politiques que nous sommes. L’Europe des 27, avec cette autorisation sur 10 ans, vient de manquer un rendez-vous important pour l’avenir et la préservation de tout un continent », déclare Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne.