Ce vendredi 14 avril, les membres du Conseil constitutionnel de la République française ont validé en partie la Loi de réforme des retraites, notamment le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Ils ont par ailleurs rejeté la demande d’un Référendum d’Initiative Partagée sur la proposition de loi visant à interdire un âge légal de départ à la retraite supérieur à 62 ans.
« Je prends acte de cette décision. Aujourd’hui, le Conseil des Sages a statué sur la constitutionnalité de la loi, et non sur sa légitimité. Nous continuons de penser que cette réforme est injuste et inutile. Elle est à l’origine d’une crise sociale et démocratique grave.
Après trois mois d’intense mobilisation sociale, le Président de la République et la Première ministre ne peuvent plus rester sourds aux inquiétudes et au ressentiment exprimés par les Françaises et les Français. Les trois quarts de nos concitoyens ont exprimé leur rejet envers une réforme qu’ils jugent brutale et injuste. Alors qu’ils doivent faire face à des crises majeures, avec une inflation inédite, un réchauffement climatique incontrôlé et la menace d’une guerre en Europe, cette loi aggrave encore davantage l’insécurité face à l’avenir.
Je forme le vœu que la deuxième rédaction pour un Référendum d’Initiative Partagé, déposée jeudi 13 avril par les sénateurs socialistes, écologistes et communistes et par les députés de la NUPES, soit validée par le Conseil constitutionnel, pour qu’un débat apaisé puisse se tenir avec les Françaises et les Français.
Je demande solennellement au Président de la République de suspendre la promulgation de cette loi. Il est impératif qu’Emmanuel Macron renoue en urgence le dialogue avec les Françaises et les Français, pour restaurer une relation de confiance, face à une situation devenue explosive ».