La Haute-Garonne, à l’instar de nombreux autres départements connaît un épisode durable et historique de sécheresse.
Cette situation sans précédent a contraint les autorités compétentes, dont le Département est partie prenante, à procéder précocement, dès le 9 juillet, aux premiers déstockages de réserves d’eau retenues dans les lacs hydroélectriques pyrénéens gérés par EDF, pour réalimenter la Garonne. L’alimentation en eau potable a pu être ainsi assurée et les milieux aquatiques préservés. Toute une économie dépendante du fleuve a également pu être sauvegardée. À ce jour, le soutien de l’étiage de la Garonne atteint un niveau historique, avec un volume de 39 millions de mètres cubes d’eau déjà mobilisés, soit plus de la moitié du stock disponible.
La situation actuelle préfigure les situations de crises auxquelles les pouvoirs publics, les acteurs économiques et l’ensemble de la population vont devoir faire face dans les années à venir : un déficit des ressources en eau nécessaires pour assurer la préservation des milieux aquatiques et répondre aux différents usages individuels et collectifs.
Dans le cadre de ses missions de solidarité territoriale, le Conseil départemental de la Haute-Garonne est un acteur historique pour la gestion de l’eau sur l’ensemble de son territoire. Fin 2017, face à l’accélération du réchauffement climatique, le Département a souhaité lancer une grande concertation sur la question de la préservation de la ressource en eau avec l’ensemble des acteurs concernés et la population. Ce Projet de Territoire, appelé Garon’Amont, a abouti en 2020 sur la définition d’un programme d’actions concrètes à court, moyen et long termes, qui doit permettre la poursuite du développement durable des territoires.
Certaines de ces actions sont déjà engagées et ont ainsi permis de pouvoir faire face, en partie, à la situation de crise actuelle.
Aujourd’hui, face à l’accélération du réchauffement climatique, le Conseil départemental prend ses responsabilités et a décidé d’accélérer la mise en oeuvre d’actions concrètes issues de cette concertation, afin de garantir et sécuriser l’accès à l’eau potable et les différents usages de la ressource en eau dans les années à venir, ainsi que de préserver la biodiversité indispensable à la survie de la planète.