« Je regrette les propos de l’Archevêque de Toulouse, tenus ce matin, qui s’est ouvertement prononcé contre la liberté de blasphémer en déclarant : « On ne peut pas se permettre de se moquer des religions. On ne se moque pas impunément des religions, vous voyez le résultat que ça donne. »
Cette déclaration constitue un recul dans le processus de sécularisation de la religion catholique.
La liberté de blasphémer n’est pas un acte licencieux mais appartient au droit de notre République, confirmant la liberté de penser et d’expression.
Notre société est en prise avec le phénomène de sécularisation des religions qui doit aboutir à ce qu’aucune croyance ne règle la vie commune.
La démarche de laïcisation engagée par la loi de 1905 fixant le principe de séparation des églises et de l’Etat doit être poursuivie, soutenue et renforcée afin que les croyances, qui relèvent du domaine de l’intime et du domaine privé, n’aient aucune incidence sur le domaine public, l’espace citoyen, qui doit être pacifié de tout prosélytisme. »