“À l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, le président sortant, Emmanuel Macron, et la candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen, ont été qualifiés pour le second tour.

Le résultat de la candidate socialiste, Anne Hidalgo, est une déception, malgré une campagne courageuse et un projet honnête et sérieux. Je salue l’engagement de l’ensemble des citoyens, militants et élus qui l’ont soutenue tout au long de cette campagne particulièrement rude, où le débat de fond a été occulté par un véritable bashing et une course aux extrêmes. C’est fortement regrettable.

Pour la deuxième fois consécutive, la candidate d’un parti d’extrême droite est en position de devenir Présidente de la République française.
Dans un contexte de crises économique et sociale qui perdurent et s’aggravent avec la guerre en Ukraine, aux portes de l’Europe, il est fondamental de rester unis autour des valeurs républicaines qui fondent notre nation.

Je suis conscient du climat de désespérance et de défiance qui règnent dans notre pays, comme le démontrent le fort taux d’abstention et la montée des extrêmes. Mais ne nous trompons pas, l’arrivée au pouvoir, partout dans le monde, des candidats populistes d’extrême droite s’est révélée être désastreuse pour les peuples, comme nous avons pu le voir, notamment, lors de la gestion de la crise sanitaire.
Dans le devoir de responsabilité qui est le mien, j’appelle les Françaises et les Français à se mobiliser dimanche 24 avril pour faire barrage à un projet qui menace l’avenir de notre pays en attisant les haines, les peurs et le rejet de l’autre. Cela conduirait inexorablement à une fracture identitaire et communautariste qui porte en germe la guerre civile.

En tant que socialiste, je ne peux me résoudre au score historiquement bas de mon parti. Au-delà de la faiblesse de l’appareil, les idées d’égalité, de justice sociale, d’écologie de la gauche “du faire” que nous défendons, sont plus que jamais essentielles dans un monde en profond bouleversement.
Les forces de gauche progressistes doivent impérativement s’interroger pour représenter une alternative crédible entre l’extrême droite et le libéralisme débridé”.