Ce vendredi 12 mars, Georges Méric, président du Conseil départemental, et Anne Boyer, vice-présidente en charge de la Culture, ont écrit à Roselyne Bachelot, ministre de la Culture pour l’alerter des “conséquences dramatiques sur la situation des artistes et techniciens du régime des intermittents du spectacle” et de la nécessaire réouverture des lieux culturels, actuellement demandée par de nombreux artistes et acteurs culturels en France.

“Depuis un an, les acteurs du monde de la culture sont soumis à des restrictions étouffantes et depuis le 30 octobre dernier à la fermeture pure et simple de tous les établissements recevant du public, théâtres, musées, cinéma, … “, rappelle Anne Boyer.

“Le Conseil départemental de la Haute-Garonne a décidé de maintenir la prise en charge financière des jours d’intermittences de tous les artistes et techniciens prévus pour nos programmations 2020 (…) Cependant tous les organisateurs de manifestations et événements culturels ne disposent pas de cette capacité”, poursuit Georges Méric.

La grande précarité dans laquelle sont plongés les artistes et techniciens appelle aujourd’hui, selon les élus départementaux, à “considérer dans les meilleurs délais les demandes portées par le secteur culturel comme la prolongation de l’année blanche pour les intermittents du spectacle, ainsi que la baisse du seuil d’heures minimum d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo-entrants ou les intermittents en rupture de droits (…) Nous attendons aujourd’hui des actes.”

Le Conseil départemental a déployé depuis un an de nombreux dispositifs de soutien aux artistes, notamment le déblocage en urgence d’un fonds de soutien exceptionnel au monde associatif de 6M €, dont 880 000 € en direction des acteurs associatifs culturels haut-garonnais, des outils numériques, un espace de résidence artistique ou encore des propositions artistiques en ligne dans nos lieux culturels.

“Mais cela ne suffit pas, regrette Anne Boyer dans ce courrier, nous devons collectivement réussir le pari de la réouverture des lieux culturels (…) Les collectivités y prennent toute leur part, notamment le Département de Ia Haute-Garonne qui, depuis Ie début de la crise, a souvent pallié les carences de I’Etat. Nous soutenons actuellement une expérimentation identique à celle déployée à la Philharmonie de Paris qui sera prochainement lancée en Haute-Garonne, avec l’appui technique de Dassault System”.

Anne Boyer sera également présente lors de la première soirée-test organisée en Occitanie ce samedi 13 mars au Bikini, dans le cadre du festival du Printemps du Rire, dont le Département est un partenaire privilégié. Cette expérimentation se déroule en présence de 80 spectateurs munis d’un test PCR négatif de moins de 72 heures, et bénéficie de techniques de recyclage de l’air ambiant, de destruction de virus par flash UV ainsi que d’un plan spécifique de circulation des artistes et des spectateurs, dans le respect total des règles de protection sanitaires.

Enfin, Anne Boyer réclame “le calendrier et les conditions envisagées pour la reprise des activités et manifestations culturelles que nous espérons d’ici quelques semaines”. En cas de réouverture impossible au vu de la nouvelle évolution de l’épidémie, Georges Méric et Anne Boyer demandent à la ministre “de bien vouloir étudier le nécessaire prolongement des différents dispositifs d’aide, même après la réouverture”.

Télécharger le courrier de Georges Méric et Anne Boyer