Le Centre départemental Enfance et Famille de la Haute-Garonne (CDEF) fait face à une suractivité et à une augmentation de situations très complexes, avec l’accueil d’enfants qui relèvent en réalité d’une prise en charge médico-sociale et non de l’aide sociale.
Face à cela, le Conseil départemental de la Haute-Garonne, avec l’équipe de direction du CDEF, porte un projet de repositionnement de la structure sur sa mission d’accueil d’urgence.
Ce projet ne met en aucun cas de coup d’arrêt à l’accompagnement de publics concernés. Il préserve la continuité de la prise en charge, le maintien des places d’accueil et fera l’objet d’un dialogue social constant.
Face à une situation qui n’est plus tenable, le Conseil départemental de la Haute-Garonne tire la sonnette d’alarme sur la protection de l’enfance.
Les enfants aux situations complexes doivent pouvoir être accueillis dans des établissements ou services spécialisés relevant de l’Etat, capables de prendre en charge leur handicap ou leur pathologie.
La Vice-présidente du Conseil départemental de la Haute-Garonne en charge de l’Enfance et de la Famille, Annie VIEU, a interpellé les services de l’Etat compétents sur les missions sanitaires et médico-sociales, pour alerter sur cette situation au CDEF qui entrave sa mission première de service d’accueil d’urgence en protection de l’enfance.
Le défaut de prise en charge médicale engendre l’aggravation des troubles psychiques et les comportements violents au sein du CDEF.
Des passages à l’acte et des situations de violences pourraient être évités par une prise en charge des enfants concernés par des professionnels spécialisés, qu’il s’agisse de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ou des Agences Régionales de Santé.
Le Conseil départemental attend désormais des réponses. Face à ses carences, l’Etat doit assurer sa compétence, c’est une condition essentielle à l’exercice des missions de protection de l’enfance par les Départements.
* La Protection de l’enfance est le premier budget de l’action sociale du Département, qui y consacre en 2024 près de 260 M€. 8 133 mineurs et jeunes majeurs sont pris en charge par la collectivité. Le Conseil départemental est l’unique financeur du CDEF, dont le budget est de 22 M€ pour l’année 2022.