Situation financière du Réseau “Jardins de Cocagne” :
l’État et le Conseil départemental de la Haute-Garonne maintiennent leur soutien

Le réseau des Jardins de Cocagne, qui regroupe 5 ateliers chantiers d’insertion en Haute-Garonne, assure une mission sociale d’intérêt. À ce titre, il est accompagné financièrement par les fonds européens, par l’État et le Conseil départemental sur ses fonds propres.

La structure a ainsi réalisé, par exemple, des travaux d’investissements significatifs (plateforme logistique, conserverie) grâce à 500 000 € d’aide d’État qui s’ajoutent aux 1 500 000 € annuels versés par l’État pour l’aide aux postes d’insertion, représentant 66 emplois en 2023.

Le Conseil départemental apporte, quant à lui, un soutien complémentaire au groupement de 480 000 € en fonds propres, hors Fonds social européen, correspondant à :
– 311 000 € par an, au titre de l’aide aux postes d’insertion (emploi de 49 bénéficiaires du RSA),
– 117 000 € au titre de l’encadrement technique des personnes en insertion,
– et 50 000 € d’autres subventions.

Aujourd’hui, le modèle économique des Jardins de Cocagne, insuffisamment stabilisé, car trop dépendant des fonds européens, se trouve confronté à 3 difficultés :

  • le choix de développer rapidement leur activité, avec la création de 2 jardins supplémentaires notamment, a généré un fort endettement qui permet difficilement d’atteindre le niveau suffisant de recettes liées à l’activité (ventes de légumes, etc.) ;
  • par ailleurs, alors que l’enveloppe du Fonds social européen (FSE – aides européennes dédiées à ce type de structure) gérée par le Conseil départemental s’élève à 1,2 millions d’euros et que 18 structures ont répondu à l’appel à projet, la demande du groupement Cocagne, représente à elle seule, une demande de 1,08 millions d’euros, qui n’a donc pu être satisfaite dans sa totalité ;
  • enfin, à la suite d’un contrôle lié à l’utilisation inadaptée des fonds européens, un reversement sur des exercices antérieurs a dû être opéré. Il appartient à l’association de faire usage, le cas échéant, de son droit de recours.

Le dialogue avec les services a été constant durant les 5 derniers mois et se poursuit. 

L’État et le Conseil départemental de la Haute-Garonne continuent de soutenir Les Jardins de Cocagne.

L’État continue d’allouer les mêmes sommes permettant le financement des salariés soit 1 500 000 € par an. Le Conseil départemental maintient, sur ses fonds propres, un soutien à hauteur de 480 000 €. 

Au vu de ces difficultés et de l’importance des fonds publics mobilisés, le modèle économique doit être impérativement revisité.

Un dialogue constructif doit se poursuivre pour définir un modèle viable pour les Jardins de Cocagne en Haute-Garonne et accompagner ensemble les salariés en insertion qui pourraient être concernés.