Vendredi 7 juin à 17h, Vincent Gibert, vice-président du Conseil départemental de la Haute-Garonne en charge de l’Éducation, Vie associative, Valeurs de la République et Mémoire, ouvrira la cérémonie de remise de la Médaille de la Résistance à titre posthume à quatre résistants au Musée départemental de la Résistance & de la Déportation, en présence de Jean-Pierre Masson, membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française.
La Médaille de la Résistance est décernée par la commission nationale de la médaille de la Résistance française. Elle reconnaît les actes remarquables de foi et de courage qui, en France et à l’étranger, ont contribué à la résistance du peuple français contre l’ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940.
La Médaille de la Résistance sera ainsi remise à titre posthume à quatre résistants méconnus ou oubliés, qui ont œuvré en Haute-Garonne. Leur existence et leurs actions ont été révélées grâce au travail de recherches important mené par les associations mémorielles.
– Litman Nadler alias « Docteur Madeleine »
Né en 1911 en Roumanie, Litman Nadler s’installe à Toulouse dans les années 40 pour faire des études de médecine. En 1941, les lois de Vichy lui interdisent de présenter sa thèse. Il rejoint le Mouvement de Libération Nationale et soigne dans la clandestinité. Il sera arrêté le 24 juin 1944, incarcéré à la prison Saint-Michel de Toulouse, avant d’être fusillé le 1er août 1944 au camp de Souge, près de Bordeaux.
– René Durand
Né en 1922 à Cahors dans le Lot, le cheminot René Durand rejoint la Résistance et prend le maquis en 1943. Chef d’équipe, il devient rapidement chef de groupe au sein du maquis France, initialement de L’Armée secrète avant de devenir FTP. Il meurt à la prison Saint-Michel le 19 avril 1944 à Toulouse.
– René Guitard
Né en 1922 à Dégagnac dans le Lot. En 1941, René Guitard rejoint la région toulousaine pour travailler, entre en Résistance le 1er février 1944 dans l’Armée Secrète de la Haute-Garonne (bataillon Clémenceau) puis rejoint le maquis le 6 juin. Il sera tué le 11 août 1944 dans les combats du maquis de Campels sur la commune haut-garonnaise d’Arbon.
– Joseph Bernard
Joseph Bernard est né sous régime allemand en mars 1901 en Moselle. Son fils, qui porte le même nom et prénom, est mobilisé en avril 1942 dans la Wehrmacht. Hospitalisé, ce dernier revient lors d’une permission dans son village de Moselle, où son père lui conseille de déserter. Le fils est recherché pour s’être soustrait à ses obligations envers le Reich. La famille sera punie selon « La Sippenhaft », « loi du clan » instaurée par le régime nazi, faisant « payer » à la famille les actes des résistants. Joseph Bernard (père) sera ainsi arrêté en 1944, puis déporté au camp de Neue Brem en Sarre et dans le camp de concentration de Sachsenhausen, où il sera exécuté en septembre 1944.
“Nous ne devons jamais oublier les victimes de la Déportation et les figures de la Résistance qui ont combattu la barbarie nazie pour défendre notre liberté. Il est primordial de transmettre aux jeunes générations le souvenir de l’engagement républicain de ces femmes et de ces hommes, résistantes et résistants, maquisardes et maquisards, qui ont incarné dans nos mémoires collectives les valeurs de la République et une nouvelle destinée pour l’humanité, redonnant de l’espoir à notre pays”, ajoute Sébastien Vincini.
La presse est conviée.
Musée départemental de la Résistance & de la Déportation – 52 allée des Demoiselles – Toulouse