« En prenant connaissance ce matin des propos du président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, dans un média local, je suis très surpris par ce qui semble être une perte de sang froid de sa part sur des sujets majeurs pour nos concitoyens, sujets qui mériteraient bien au contraire, rigueur et responsabilité.

Des choses graves et inacceptables ont été dites. Je ne peux pas laisser dire que le Conseil départemental ferait part de « discrimination » envers les habitants de Toulouse Métropole et les considérerait comme des « sous-Haut-Garonnais ».

Je précise que le Département a mobilisé, en 2021, 1,777 milliard d’euros sur l’ensemble de la Haute-Garonne dont 891 millions d’euros sur Toulouse Métropole et 887 millions d’euros sur le reste du territoire.

Par ailleurs, dois-je rappeler à Jean-Luc Moudenc le soutien exceptionnel du Département de 45 millions d’euros, qui lui a permis de boucler le financement du MEETT ?
Ou encore le déblocage de 201 millions d’euros pour faire avancer le développement des transports urbains sur l’agglomération toulousaine qui était enlisé, dont 102 millions d’euros pour la 3ème ligne de métro ?

Concernant les Réseaux Express Vélo (REV), je rappelle au président de la Métropole que la répartition des réalisations découle d’un accord réciproque, signé en avril 2019, entre Toulouse Métropole et le Conseil départemental.
Qu’il le regrette aujourd’hui est à tout le moins surprenant. Cela ne saurait dissimuler les retards de Toulouse Métropole dans le déploiement du réseau dont elle a pris la responsabilité.
Pour ce qui le concerne, le Conseil départemental a d’ores et déjà engagé 53 millions d’euros pour une première tranche, dont les concertations sont très avancées, qui vont permettre aux territoires périurbains de relier la métropole toulousaine à vélo.
Une deuxième phase d’études va être engagée le mois prochain pour réaliser une nouvelle tranche de travaux à hauteur de 47 millions d’euros.

J’appelle Jean-Luc Moudenc à la mesure et à l’esprit de responsabilité car pour reprendre les mots de Talleyrand « Ce qui est excessif est insignifiant ».

Loin d’apporter des réponses aux questions légitimes que le Conseil départemental, en tant que financeur, se pose sur le projet d’envergure de 3ème ligne de métro, cet accès d’humeur me paraît disproportionné et totalement déplacé.
Un tel écran de fumée ne me rassure pas !

A des propos outranciers et inexacts, je suis convaincu que les Haut-Garonnaises et les Haut-Garonnais préfèreront l’action et des avancées concrètes sur les projets nécessaires aux besoins quotidiens et à la qualité de vie de tous ».