Le projet de loi “confortant les principes républicains” a été présenté ce mercredi 9 décembre en Conseil des ministres, alors que la France a été récemment la cible d’attaques terroristes, perpétrées au nom du fanatisme religieux.

Si le président du Conseil départemental, Georges Méric, salue l’initiative de réaffirmer le socle des valeurs républicaines et du principe de laïcité, il regrette un projet de loi “répressif” à plusieurs niveaux, sur lequel le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN) a d’ailleurs rendu un avis défavorable le 23 novembre dernier.

“La création de nouveaux délits, la mise en place de sanctions financières, et la profonde remise en cause de la décentralisation témoignent de la dérive autoritariste de ce texte alors même que sont oubliées la pédagogie, l’éducation, la sensibilisation. Or, la compréhension et l’adhésion aux valeurs de la République sont les seuls remparts face à la haine et à la violence, quand la répression ne peut que nourrir les extrémismes et le rejet de la République.

Le pouvoir renforcé des préfets en cas de “carence républicaine” des élus locaux est une défiance envers les collectivités locales, supposées responsables de manquement envers leurs obligations républicaines.
En tant que président de Conseil départemental et élu de la République, je ne peux accepter cette quasi mise sous-tutelle des collectivités qui va à l’encontre des principes de décentralisation et de libre administration, pourtant inscrits dans la Constitution française.

Cette mesure divise, fracture, à l’heure où nous devons combattre d’une même voix la montée du fondamentalisme religieux et de toutes les formes d’intolérance qui menacent aujourd’hui notre pacte républicain.

Nous devons rappeler sans cesse que la grande loi de 1905 reste un texte de paix et de concorde. Un texte qui garantit à chacun le droit de croire ou de ne pas croire. Il assure que nul ne soit inquiété pour ses opinions philosophiques ou religieuses. La laïcité a ceci de particulier qu’elle est, au même titre que la solidarité qui nous unit, l’une des conditions essentielles à l’exercice concret de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.”