« Alors que Toulouse et 16 communes environnantes passent mardi 13 octobre à 0h en zone d’alerte maximale, au regard de l’évolution de l’épidémie de la Covid-19, j’en appelle à la plus grande prudence et à la responsabilité de chacun afin de freiner la propagation du virus et de protéger les plus fragiles d’entre nous.
Plus que jamais, les gestes barrières doivent être appliqués avec sérieux, y compris dans le cercle familial. Une stratégie de dépistage massif et d’isolement des personnes contaminées permettra de couper les chaines de transmission du virus et d’éviter la mise en place de mesures plus strictes dans l’avenir.
Dans un même temps, j’alerte l’Etat sur la situation du personnel médical et médico-social, qui fait face à l’urgence sanitaire dans des conditions de travail dégradées. Nous attendons des mesures fortes vers ces professionnels qui sont en première ligne. Il y a urgence à augmenter les effectifs et les investissements dans l’hôpital public.
Nous le savons, cette crise sanitaire a des répercussions économiques et sociales dramatiques sur notre territoire. Nous comprenons le désarroi des cafetiers et restaurateurs, qui comme de nombreux autres secteurs, voient leur activité mise en péril par ces mesures de restriction.
Face à cette situation sans précédent, les dispositifs exceptionnels mis en œuvre par le Conseil départemental au plus fort de la crise pour répondre à l’urgence sociale se poursuivent.
Près de 800 personnes ont déjà été soutenues par le Fonds de précarité de 3,5 M€ créé par le Département, destiné à accompagner les personnes ayant subi une perte de revenus professionnels du fait de la crise.
Par ailleurs, le Conseil départemental a créé des fonds exceptionnels de soutien aux acteurs culturels et touristiques, de 3 M€ chacun.
En tant qu’institution de la solidarité, la crise sociale qui s’annonce nous inquiète particulièrement. Le nombre d’allocataires du RSA devrait atteindre les 40 000 personnes d’ici la fin de l’année, soit près de 10% de hausse par rapport à l’année dernière. En conséquence, le budget alloué au RSA s’élèvera en 2020 à environ
240 M€, contre 211 M€ prévus au budget primitif.
Nous avons décidé de pérenniser les bons solidaires, créés en avril, destinés à soutenir les foyers les plus précaires pour les achats de première nécessité. Ils ont permis de soutenir à ce jour plus de 38 000 familles.
Enfin, cette crise démontre la nécessité de repenser notre système de solidarité devenu obsolète au regard des nouvelles formes de précarité. C’est la raison pour laquelle nous continuons de croire dans l’expérimentation d’un revenu de base, avec 18 autres Départements de gauche, pour lequel nous n’attendons plus que le feu vert du gouvernement. »