Jeudi 23 mars à 19h, le président du Conseil départemental, Sébastien Vincini, ouvrira la soirée projection – débat autour du documentaire « De là où on vient, ça n’a pas d’importance » réalisé par Elizabeth Germa sur le programme départemental en faveur de la mixité sociale dans les collèges, en présence de Vincent Gibert, vice-président en charge de l’Éducation, de la Vie associative et des Valeurs de la République.
La projection sera suivie d’une table ronde avec la réalisatrice Elizabeth Germa, Etienne Butzbach, coordinateur du Réseau Mixités à l’école du Centre national d’études des systèmes scolaires, Arnaud Leclerc, directeur académique des services de l’Éducation nationale de la Haute-Garonne et Isabelle Bertolino, doctorante en Sciences de l’éducation et de la formation, chargée de l’évaluation sociologique du programme mixité haut-garonnais.
Ce documentaire de 52 minutes a été tourné pendant plusieurs mois avec les élèves, les parents d’élèves et l’équipe pédagogique du collège toulousain Michelet, établissement d’accueil du dispositif mixité sociale depuis 2019, qui sont invités à cette projection débat à l’Hôtel du Département. L’ensemble des membres institutionnels et associatifs du Comité du suivi du programme départemental pour la mixité sociale dans les collèges sont également conviés.
Depuis 2017, le Département de la Haute-Garonne met en œuvre un dispositif particulièrement ambitieux visant à favoriser la mixité sociale dans les 121 collèges publics et privés haut-garonnais. Il s’agit d’un programme d’une ampleur unique en France, de par son budget (58 M€), le nombre d’élèves concernés et de partenaires institutionnels et associatifs parties prenantes.
La première étape du plan mixité sociale a concerné les 5 collèges classés Réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP+) de Toulouse, où le phénomène de ségrégation urbaine engendrait une ségrégation scolaire importante. Le Conseil départemental a pris la décision, en concertation avec l’Éducation nationale, la communauté éducative et les parents d’élèves des quartiers concernés, de fermer progressivement les deux collèges toulousains Raymond Badiou et Bellefontaine, pour lesquels les mesures de sectorisation classiques n’auraient pas été suffisantes, et de réaffecter les élèves de ces secteurs dans des établissements plus favorisés de l’agglomération toulousaine. Depuis 2017, 1 400 élèves des secteurs de la Reynerie et Bellefontaine ont ainsi été scolarisés dans l’un des collèges d’accueil.
L’évolution positive des résultats scolaires de ces élèves, observés par les services de l’Inspection académique, sont venus confirmer la pertinence de la démarche.
En parallèle, le Conseil départemental a instauré un dispositif inédit d’incitation financière, depuis janvier 2019, à destination des collèges publics et privés engagés pour favoriser la mixité sociale au sein de leur établissement.
« En Haute-Garonne, nous avons démontré qu’il n’y avait aucune fatalité et que nous pouvons agir pour combattre les déterminismes sociaux. Nous sommes convaincus que la mixité sociale est un facteur clé de réussite pour tous les élèves, comme en témoigne les premiers résultats de notre programme. Elle est indispensable pour que l’école de la République joue pleinement son rôle d’ascenseur social, qu’elle redevienne le lieu de l’égalité des chances », déclare Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne.