Mardi 28 novembre à 9h, Marc Zarrouati, sous-préfet, directeur de cabinet du préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne et Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, ouvriront la 3ème Journée interprofessionnelle de lutte contre les violences faites aux femmes au Pavillon République, à l’Hôtel du Département.
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Cette journée annuelle réunit tous les acteurs engagés au sein de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes de la Haute-Garonne, créé en octobre 2021 à l’initiative de la préfecture de la Haute-Garonne et du Département de la Haute-Garonne, qui co-pilotent cette instance. Plus de 200 professionnels, partenaires publics et associatifs seront présents afin de coordonner les connaissances, les actions et les moyens dans la prévention et la lutte contre les violences envers les femmes dans le département.
Cette journée sera consacrée aux moyens de la justice pour faire face au fléau des violences faites aux femmes dans le département. Plusieurs tables rondes porteront sur le traitement judiciaire des violences, sur les démarches d’accompagnement des victimes, les ressources juridiques pour la protection des victimes et enfin sur la prise en charge des auteurs de violences conjugales.
Alors que les chiffres des violences faites aux femmes restent alarmants en France, avec 114 féminicides et une hausse de 15 % des violences conjugales en 2022, l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes de la Haute-Garonne a pour objectif de faire reculer les violences faites aux femmes en Haute-Garonne, d’amplifier la prévention et d’améliorer le parcours de sortie des violences des victimes. Il s’appuie sur un partenariat institutionnel et associatif renforcé : Justice, services de Police et Gendarmerie, Agence Régionale de Santé (ARS), CHU de Toulouse, des associations (APIAF, Olympe de Gouges, Du côté des femmes, Femmes de papier, Une autre femme, France Victimes 31, ACCJSE, CIDFF 31, AVAC) ainsi que les équipes sociales et médico-sociales du Conseil départemental et des services de l’État.
L’Observatoire départemental des violences faites aux femmes de la Haute-Garonne a déjà permis la mise en place d’un plan annuel de formations interinstitutionnel ainsi que des outils professionnels de repérage et d’accompagnement. Ainsi, en 2021, des “violentomètres” ont été diffusés dans le département en 6 langues. En 2022, des “cartes victimes”, réunissant les numéros d’urgence et contacts de proximité, ont également été diffusés ainsi que le recueil annuel de données sur les violences faites aux femmes de la Haute-Garonne.
En juillet 2023, le dispositif “Bons taxi”, destiné à la prise en charge des transports d’urgence de femmes victimes de violences conjugales en Haute-Garonne, en lien avec l’association CIDFF (Centre d’Information sur les droits des femmes et des familles), membre du comité de pilotage de l’Observatoire, a été lancé en partenariat avec le groupement “Capitole taxi” , la Gendarmerie et la Police, l’Unité médico-judiciaire et les Urgences du CHU de Toulouse.
Cette journée du 28 novembre sera également l’occasion de présenter de nouveaux outils de repérage des violences lancés en 2023 : la “roue du pouvoir” et le “cycle des violences”, pour favoriser la libération de la parole.
A 16h, Sandrine Floureusses, vice-présidente du Conseil départemental en charge du Dialogue citoyen, des Égalités et des Jeunesses, Marie-Claude Farcy, conseillère départementale déléguée à l’Égalité femmes-hommes, Émilie Provensal, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité et Nicole Escassut, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité auprès du préfet de la région Occitanie, clôtureront cette 3ème Journée interprofessionnelle de lutte contre les violences faites aux femmes.
“L’égalité entre les femmes et les hommes a été érigée Grande cause des deux quinquennats du Président de la République. La lutte contre les violences faites aux femmes constitue le premier pilier de cette grande cause, sans lequel l’égalité ne deviendrait jamais une réalité concrète. En effet, ces violences alimentent, d’une part, le sentiment de domination chez les auteurs et, d’autre part, le sentiment de peur et de perte de confiance en soi chez leurs victimes. En France mais aussi en Haute-Garonne, la réalité est préoccupante et appelle à une mobilisation toujours plus forte de l’ensemble des acteurs et des actrices, en premier lieu les services de l’État. Avec le Département de la Haute-Garonne, nous avons créé l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes. Parce que nous devons nous unir pour lutter plus efficacement contre les violences faites aux femmes“, déclare Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne.
“La crise sociale et sociétale qui gangrène le pays génère une grande précarité, source de nombreuses violences qui portent atteinte aux personnes, et en particulier aux femmes et jeunes filles avec des chiffres toujours plus alarmants. Pour stopper ce fléau, le Département, l’État et les acteurs associatifs doivent se coordonner
pour mieux prévenir et mieux lutter sans relâche contre toutes les violences dont sont victimes les femmes. Le premier Observatoire départemental des violences faites aux femmes de la Haute-Garonne que nous co-pilotons avec les services de l’État, permet aujourd’hui de bâtir une culture commune de lutte, de prévention et d’accompagnement entre les différents intervenants de notre territoire. Cet engagement fort s’inscrit au cœur de nos politiques visant à combattre les inégalités entre les femmes et les hommes, à éradiquer toute tolérance à l’égard des agressions, des propos et des préjugés sexistes”, déclare Sébastien Vincini, président du Conseil départemental.
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