Sébastien Vincini pilote une étude inédite sur les nappes d’eau souterraines dans les Pyrénées
« Il faut sanctuariser nos ressources ultimes qui seront vitales dans l’avenir ».

Mercredi 29 janvier, les élus départementaux, réunis en session, ont voté le lancement d’une étude inédite sur les nappes d’eau souterraines dans les Pyrénées.
Réalisée sur trois départements, la Haute-Garonne, l’Ariège et les Hautes-Pyrénées, elle sera conduite par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) pour recenser des zones souterraines susceptibles de contenir des ressources en eau.

« Nous continuons à accélérer la nécessaire bifurcation écologique. ll est hors de question de faire demi-tour quand nous savons qu’il nous reste dix ans pour changer de modèle. La bifurcation écologique, c’est un sujet qui réclame à la fois d’agir vite et de voir loin » déclare Sébastien Vincini.

L’étude comprendra des analyses générales à l’échelle des Pyrénées, avec des investigations plus poussées sur les 3 départements cités, en moyenne et haute vallée de la Garonne. Les objectifs scientifiques seront de cartographier et de comprendre ces zones, dites « nappes souterraines fluvio-glaciaires », à fort intérêt hydrogéologiques et qui nécessitent de nouvelles données.

L’étude durera 4 ans avec un démarrage prévu au premier trimestre 2025, pour un budget global de 2 748 800 €.

Ce programme, faisant partie des missions prioritaires du BRGM en matière de connaissance, sera pris en charge à hauteur de 20 % par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’Innovation, ainsi que par l’Agence de l’eau Adour Garonne pour son intérêt stratégique, à hauteur de 70 %.

Les collectivités territoriales financeront le projet à hauteur de 439 760 € dont :
– 270 560 € par le Département de la Haute-Garonne,
– 94 200 € par le Département des Hautes-Pyrénées,
– et 75 000 € par le Département de l’Ariège.

« Nous allons nous faire aider par le BRGM pour cartographier et mieux connaitre ces ressources en eau souterraines qui pourraient s’avérer stratégiques, au moment où on nous annonce une augmentation des températures de 2 à 3 degrés à l’horizon 2050 et une disparition en 2100 des glaciers dans les Pyrénées. Mieux connaitre ces ressources, c’est anticiper pour mieux les protéger. J’en fais un enjeu majeur des années à venir. Nous devons sanctuariser ces eaux souterraines. Elles pourraient s’avérer devenir les ressources ultimes pour les générations futures quand les bouleversements climatiques frapperont trop forts. L’avenir n’est pas écrit, c’est à nous d’anticiper, de prévoir et d’agir en conséquence » conclut le président du Conseil départemental de la Haute-Garonne.