La Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, est l’occasion de rappeler les moyens mis en œuvre par le Conseil départemental pour lutter contre ce fléau de société. Alors que les chiffres des violences faites aux femmes restent alarmants en France, le Conseil départemental poursuit ses actions en Haute-Garonne pour tenter d’éradiquer les violences de tous types envers les femmes et les jeunes filles.

Au quotidien, les services du Département, dans les Maisons des solidarités (MDS), la Maison des Adolescents (MDA), la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes et le Centre de santé sexuelle, assurent leurs missions d’accueil, d’évaluation et d’accompagnement des victimes et de leurs enfants.

> En janvier 2020, le Conseil départemental a adopté un plan départemental d’action de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, qui prévoit :

– un soutien financier aux acteurs associatifs œuvrant pour le droit des femmes en Haute-Garonne.

– le renforcement de la formation des professionnels du Département en lien avec les missions d’accueil, d’orientation et d’accompagnement des femmes victimes de violences

– une meilleure prise en charge des enfants co-victimes.

> Le Conseil départemental a créé en mars 2021 le Centre départemental d’accueil mères-enfants, qui permet la mise à l’abri en urgence des mères isolées avec enfants de moins de 3 ans. Ce centre propose 27 logements.

> Depuis octobre 2021, le Département co-pilote avec la Préfecture de la région Occitanie et de la Haute-Garonne l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes de la Haute-Garonne, afin de renforcer la prévention et d’améliorer le parcours de sortie des violences des victimes et de leurs enfants.

> Depuis 2023, le Département finance le dispositif des « Bons taxi », dans le cadre des actions de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes, qui permet la prise en charge des transports d’urgence de femmes victimes de violences conjugales en Haute-Garonne, en partenariat avec l’association CIDFF. Entre juillet 2023 et juin 2024, plus de 130 trajets ont pu être assurés pour permettre à des femmes victimes de violences et leurs enfants d’accéder à l’Unité Médico-Judiciaire, de rencontrer une assistante sociale ou encore de déposer plainte.

> Depuis 2017, le Conseil départemental participe au déploiement en Haute-Garonne du dispositif de Téléprotection Grave Danger (TGD), à l’initiative du Tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse, soit la mise à disposition d’un téléphone portable pré-programmé pour joindre, en cas de danger, la plateforme du prestataire Mondial Assurance, accessible 7j/7, 24h sur 24.

> Le Département est un partenaire majeur de la Maison des femmes au CHU de Toulouse, nouveau lieu unique de prise en charge inconditionnelle et pluridisciplinaire des femmes victimes de violences et en situation de vulnérabilité, dont l’ouverture est prévue en décembre 2024.

« En 2023, 94 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Le nombre de plaintes pour violences est en constante augmentation, et même s’ils démontrent une libération de la parole, ces chiffres font froid dans le dos. L’égalité entre les femmes et les hommes ne pourra être atteinte qu’à travers une lutte implacable contre toutes les formes de violence. En Haute-Garonne, nous avons fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une de nos priorités, en créant notamment l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes, que nous co-pilotons avec les services de l’État », déclare Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne.

« Nous avons aujourd’hui besoin de moyens pour lancer des actions concrètes et changer les choses au-delà des mots. Les associations féministes réclament depuis plusieurs années 2,6 milliards de budget à l’État pour protéger les femmes victimes. Nous devons être à leurs côtés pour porter cette revendication et garantir aux femmes le droit de vivre sans violences, le droit de rester en vie. C’est ce que nous devons porter haut et fort en ce 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes », poursuit Sébastien Vincini.