Mardi 3 mars, le nouveau Musée départemental de la Résistance et de la Déportation de Toulouse rouvre officiellement ses portes au public après 18 mois de travaux.
Inauguré le 26 février dernier par Georges Méric, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, le musée a ainsi bénéficié du plus important projet de rénovation et de modernisation depuis sa création en 1974, entièrement financé à hauteur de 1 million d’euros par la collectivité, propriétaire des lieux.
Près de 400 personnes ont assisté à cette cérémonie d’ouverture en présence notamment de Ginette Kolinka, ancienne déportée du camp d’Auschwitz-Birkenau, de Lucien Vieillard, figure de la Résistance toulousaine, de Marie et Jean Vaislic, anciens déportés toulousains, ainsi qu’Hubert Strouk, coordinateur régional du Mémorial de la Shoah dans le sud de la France.
Le Musée, riche d’une collection de 10 000 objets, s’étend désormais sur une surface de 1000 m2. Il porte l’ambition d’accueillir un plus large public et de permettre à tous les citoyens de s’approprier les valeurs de la République et de la laïcité, à travers le prisme de l’histoire, des résistants et de leurs combats.
La nouvelle scénographie du lieu a été confiée au studio de création de design global « Alice dans les villes » de Lyon, avec pour but de dynamiser et de moderniser l’image d’un lieu de mémoire. Son travail a notamment consisté à repenser les salles d’exposition temporaire et le parcours d’exposition permanente. Ce dernier réunit une partie de la collection du musée, dont des objets et documents ayant appartenu à des grands noms de la Résistance toulousaine : « Forain » François Verdier, Marie-Louise Dissart, Jean-Pierre Vernant, Vladimir Jankélévitch, Silvio Trentin, etc.
La nouvelle salle d’exposition temporaire de 150 m2 accueille le travail sensible de la photographe toulousaine Germaine Chaumel. L’exposition intitulée « Germaine Chaumel et la vie quotidienne à Toulouse, 1938-1944 » présente 118 clichés inédits sur la vie quotidienne des Toulousains pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Une programmation artistique et culturelle rythmera également tout au long de l’année la vie du musée à travers des concerts, lectures, projections, visites thématisées, circuits urbains, rencontres d’auteurs, etc. afin d’attirer de nouveaux publics et d’apporter un regard contemporain sur ces thématiques historiques.
« A l’heure où la République est fragilisée par la montée des communautarismes, le repli identitaire, l’intolérance et la xénophobie, le musée départemental reste un lieu de mémoire incontournable pour alimenter la réflexion sur nos engagements, sur notre présent et sur notre avenir. Nous avons souhaité renforcer ses missions fondamentales autour du travail de mémoire et d’éducation à la citoyenneté, en lien avec les résistances contemporaines, les luttes pour la démocratie et les Droits de l’Homme« , a déclaré Georges Méric, lors de la cérémonie d’inauguration.