Suite à la mort tragique du jeune Nahel le 27 juin dernier, la France est le théâtre depuis plusieurs jours de violences urbaines inacceptables et de graves agressions sur les élus de la République.

“Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence commis ces derniers jours. Je tiens à rendre hommage aux élus, aux agents des services publics et aux habitants qui sont les premières victimes de ces actes criminels.

Maintenant que la désescalade des violences semble s’engager, il nous faut entendre le ressentiment qui s’exprime derrière cette colère.
Dans les quartiers défavorisés, 40 % des familles vivent sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage des 15-29 ans est supérieur à 30 %.
Si le Président de la République semble découvrir le désarroi de nombre de nos concitoyens et la situation explosive dans nos quartiers, les Conseils départementaux y sont confrontés quotidiennement au travers de leurs missions de solidarité et d’insertion.
Nos Maisons des solidarités, implantées au cœur des bassins de vie, sont en première ligne pour accompagner les personnes en difficulté et les plus éloignées de l’emploi.
Parce que nous devons en finir avec la ghettoïsation urbaine, créatrice d’inégalités sociales et trop souvent de zones de non droit, nous avons déployé en Haute-Garonne un dispositif de mixité sociale dans les collèges, unique en France, qui porte ses fruits et pourrait faire école à l’échelle nationale.

Le Président de la République ne peut rester sourd à cette nouvelle crise, qui après celle des Gilets jaunes, témoigne de la profonde fracture sociale qui gangrène notre pays.
Les politiques successives de la Ville sont un échec, malgré les moyens financiers colossaux investis depuis plusieurs décennies. Force est de le constater. Et la politique sociale menée par Emmanuel Macron depuis 6 ans accentue cette France à deux vitesses. J’en prends pour exemple le projet de réforme du RSA, qui stigmatise les plus fragiles et ne permettra pas de raccrocher les plus éloignés de l’emploi.
Trop de nos concitoyens se sentent abandonnés, déclassés et relégués au cœur de notre République.

Nous demandons au Gouvernement un choc de justice sociale. Nous demandons à la Justice de faire son travail jusqu’au bout”, a réagi le président du Conseil départemental, Sébastien Vincini.