Le Premier Ministre est intervenu ce jour sur la stratégie de vaccination de l’État et a annoncé le prolongement de la fermeture des lieux culturels et sportifs, ainsi que des stations de ski, avec une « clause de revoyure » au 20 janvier.
« Concernant la vaccination, seule une campagne de vaccination de masse permettra de faire reculer l’épidémie. Malgré les justifications du Premier Ministre, le démarrage très lent de cette campagne me laisse dubitatif sur la capacité de l’État à répondre à l’urgence de sortir de cette épidémie dont on ne compte plus les drames humains et économiques » a réagi Georges Méric.
« Après l’échec des masques et de la stratégie « Tester, Tracer, Isoler », l’État doit à tout prix s’organiser en urgence, quitte à s’appuyer sur les acteurs de terrain qui sont immédiatement mobilisables et opérationnels. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne, comme il l’a fait pour les masques et pour les tests, est en capacité de mettre des moyens et de la logistique à disposition de l’État pour accélérer la vaccination. Notre laboratoire vétérinaire dispose notamment des moyens logistiques dont un congélateur à -80 degrés. Nous pouvons aussi mettre à disposition des gymnases ou des collèges pour installer des centres de vaccination. Le Département de la Haute-Garonne dispose également de 120 médecins et infirmières qui peuvent intervenir sur la base du volontariat » a t-il ajouté.
« Je constate par ailleurs, encore aujourd’hui, une absence de visibilité qui fragilise d’autant plus les acteurs de l’économie culturelle, sportive et de montagne, en situation de très grande vulnérabilité suite à l’arrêt de leurs activités » a également réagi le président du Conseil départemental Georges Méric.
« Depuis le début de la crise, le Conseil départemental s’est mobilisé pour soutenir les secteurs culturels et sportifs haut-garonnais en créant des dispositifs d’urgence afin de pallier une situation de plus en plus dramatique pour de nombreux acteurs du territoire.
Au total, le Département a engagé un budget exceptionnel de 6 M€ à destination des associations, qui a déjà permis de soutenir près de 1 000 structures associatives, culturelles et sportives.
Contrainte d’annuler une grande partie de sa programmation culturelle, la collectivité a aussi dédommagé à 100 % tous les artistes, intermittents et techniciens programmés sur les manifestations départementales depuis le mois de mars.
En soutien aux compagnies et artistes haut-garonnais, le Conseil départemental accueille depuis le mois de septembre 13 compagnies en résidence artistique à l’Espace Roguet, fermé au public, avec un dispositif d’aide spécifique leur permettant notamment de valoriser les spectacles en création sur la chaîne YouTube du Département.
Afin de maintenir l’accès à la culture pour tous dans cette période particulière, le Conseil départemental a ouvert au public, depuis le mois d’avril dernier, l’accès au fonds numérique de la Médiathèque départementale, ce qui représente plus de 100 000 ressources culturelles et éducatives gratuites en ligne et compte désormais plus de 10 000 inscrits ».
« Une nouvelle fois, le Premier Ministre a annoncé un report de l’ouverture des stations de ski, sans donner de date précise pour envisager une préparation optimale des domaines skiables. Je regrette les tergiversations de l’État et la multiplication des annonces incohérentes et inadaptées à la réalité du terrain qui ont entraîné la confusion chez les acteurs et professionnels de la montagne depuis de nombreuses semaines.
Afin de soutenir un secteur et un territoire déjà très affaiblis, Haute-Garonne Montagne a recruté 110 saisonniers le 14 décembre dernier pour assurer l’accueil des vacanciers dans les meilleures conditions, ainsi qu’une couverture sociale et une sécurité financière à ces personnels mis en difficulté.
Le Conseil départemental a par ailleurs mis en place un fonds de prévention de la précarité de 3,5 M€, afin de soutenir les personnes ayant subi une perte de revenu suite à la crise.
Nous attendons que l’État renforce également ses aides aux acteurs économiques des zones de montagne afin de préserver l’activité touristique, vitale pour nos territoires.
Aujourd’hui, nous maintenons nos équipes sur place et nos efforts de préparation des domaines pour une ouverture immédiate dès que l’autorisation aura été donnée », a conclu le président du Conseil départemental.